L'observatoire réalise une veille météo pendant la saison cyclonique

Episode cyclonique n°12: l’ouragan Larry

La semaine dernière l’ouragan Larry a généré une forte houle sur certaines façades littorales de la Martinique. Cet épisode cyclonique devient la douzième tempête nommée et le troisième ouragan majeur de la saison cyclonique dans l'océan Atlantique Nord.

L’ouragan Larry est né d'une onde tropicale en provenance de la côte africaine le 27 août et qui s'est transformée en une dépression tropicale le 31 août au sud des îles du Cap-Vert. En se dirigeant vers l'est, le système est devenu une tempête tropicale puis un ouragan de catégorie 1 quelques jours plus tard. Se propageant ensuite vers le nord-ouest, il a atteint son intensité maximale (catégorie 3) la nuit du 3 au 4 septembre. Il s'est maintenu à ce niveau jusqu'au 8 septembre et s'est ensuite dirigé vers le Groenland où fut absorbé par une dépression venant de la mer du Labrador le 11 septembre.

Caractéristiques des vagues au cours de l’évènement

Sur certaines plages de la façade Nord-Atlantique, les vagues générées par l’ouragan Larry ont parfois dépassées 2 m de hauteur significative au pic de l’évènement dans la matinée du lundi 6 septembre. L’épisode de fortes vagues a duré plus de 36 h avec une longue houle de nord-est dont la hauteur significative moyenne atteignit 1.80 m avec une période comprise entre 12 et 13 s. Les conditions météorologiques sur la journée de jeudi sont restées calmes avec une pression atmosphérique à 1013 hPa et un vent très faible de l’ordre de 5 km/h, accompagné de quelques précipitations. La surcote marine atteinte à la pleine mer est restée limitée en lien avec l’éloignement de la zone dépressionnaire.

Forte érosion sur la plage de anse Charpentier (Marigot)

L’énergie de la houle a entrainé des impacts érosifs significatifs sur certaines plages, notamment à anse Charpentier située sur la façade nord Atlantique. Sur ce site, la forte houle générée par l’ouragan a provoqué des évolutions morphologiques significatives où la plage a perdu en moyenne 10 m de large en quelques heures.

Les remontées terrain du réseau de suivi pour cet évènement ont montré que :

• l’impact érosif a été fort avec des reculs de plus de 10 mètres sur certains secteurs.
• la flèche sableuse qui délimitait l’embouchure de la rivière a rompu avec une grande partie du stock sédimentaire qui a migré de plusieurs mètres vers le large.